Janvier



1 janvier 1868 : « De grand matin, Conseil me rejoignit sur la plate-forme.« Monsieur, me dit ce brave garçon, monsieur me permettra-t-il de lui souhaiter une bonne année ?– Comment donc, Conseil, mais exactement comme si j’étais à Paris, dans mon cabinet du Jardin des Plantes. J’accepte tes vœux et je t’en remercie. Seulement, je te demanderai ce que tu entends par « une bonne année », dans les circonstances où nous nous trouvons. Est-ce l’année qui amènera la fin de notre emprisonnement, ou l’année qui verra se continuer cet étrange voyage ? »

Aronnax et Conseil discutent des merveilles qu’ils ont pu observer ces deux derniers mois. Le Conseil pense qu’une année à bord du Nautilus serait l’idéal pour tout observer. Alors que Ned Land pense le contraire car la vie sur la terre lui manque, il préfère manger de la viande à la place du poisson. Mais la nourriture n’est pas ce qui préoccupe le professeur car il s’accommode très bien au régime du bord.


4 janvier : « Voici quelle était cette situation. À deux milles, par tribord, apparaissait l’île Gueboroar dont la côte s’arrondissait du nord à l’ouest, comme un immense bras. Vers le sud et l’est se montraient déjà quelques têtes de coraux que le jusant laissait à découvert. Nous nous étions échoués au plein, et dans une de ces mers où les marées sont médiocres, circonstance fâcheuse pour le renflouage du Nautilus. Cependant. Le navire n’avait aucunement souffert, tant sa coque était solidement liée.

 Mais s’il ne pouvait ni couler, ni s’ouvrir, il risquait fort d’être à jamais attaché sur ces écueils, et alors c’en était fait de l’appareil sous-marin du capitaine Nemo. Le professeur Aronnax suggère au capitaine Nemo de retourner sur terre car le Nautilus s’est échoué. Mais le capitaine fait comprendre qu’il ne remettra jamais les pieds sur terre. Et Nemo explique qu’une fois la nuit tombée « je serai bien étonné si ce complaisant satellite ne soulève pas suffisamment ces masses d’eau ».

La lune est censée les sortir de cette situation le 9 janvier. Ned Land et Conseil demandent au professeur de demander la permission au capitaine Nemo de les laisser aller sur un île pour chasser et manger de la viande. Pas la grande surprise d’Aronnax Nemo accepte.


5 janvier : Le canot est lancé à la mer et nos trois hommes partent pour l’île à 8h du matin qui se trouve à deux milles au plus. Sur la route Ned Land et Conseil commence déjà à saliver de la viande qu’ils mangeront, mais Aronnax doute de la présence de gibier sur l’île. Au bout de trente minutes le canot du Nautilus s’échoue doucement sur une grève de sable. Tout d’abord ils collectent,cuit et mangent des fruits. Puis plus tard, ils font la rencontre de perroquets et d’oiseaux. Conseil a réussi à capturer un paradisier, un oiseau très rare et qui permettra au professeur Aronnax de l’étudier une fois remonter à bord du Nautilus. Mais Ned Land n’était pas encore satisfait, car ce qu’il intéresse c’est de la viande de gibier. Il tue un cochon des bois et une douzaine de kangaroos. « Enfin, le dîner fut excellent. Deux ramiers complétèrent ce menu extraordinaire. La pâte de sagou, le pain de l’artocarpus, quelques mangues, une demi-douzaine d’ananas, et la liqueur fermentée de certaines noix de coco, nous mirent en joie ». Mais leurs joies se font couper par des sauvages qui lancent des pierres et sont équipés d’arcs. Alors ils rentrent tous au Nautilus avec leur butin. Aronnax prévient le capitaine des sauvages présent dehors mais le capitaine est sûr de lui et il pense qu’aucun sauvage ne réussira à pénétrer à bord du Nautilus. 



10 janvier : Le Nautilus reprend sa route grâce au niveau de la mère qui avait monté. 


11 janvier : Le sous-marin double le cap Wessel qui est situé par 135° de longitude et 10° de latitude nord. « Le Nautilus évita facilement les brisants de Money à bâbord, et les récifs Victoria à tribord, placés par 130° de longitude ».